La Picardie, et en particulier la Somme, est une mine de trésors encore peut connue du grand publique. Les Picards commencent timidement à les dévoiler un à un. Le Picard est réputé pour son hospitalité mais il est aussi, et à juste titre conscient de la fragilité de son immense patrimoine.
Il est primordiale de s’assurer de la garantie de préservation avant de mettre en avant des sites sensibles. La confidentialité de ces sites et aussi un atout pour les touristes qui fuient les attroupements des sites devenus commerciaux, souvent surfait, et plébiscités à coup de publicités outrancières.
En Picardie nous aimons profiter et faire profiter nos hôtes de ses trésors. Pour cela n’hésitez pas à contacter des guides diplômés et amoureux de leurs région qui se ferons un plaisir de vous la faire découvrir.
La Picardie maritime, à l’ouest de la région est bien connue garce à la côte de la Baie de Somme et de ses villes emblématiques : Saint Valéry, Le Crotoy, Cayeux, Fort Mahon.
La région de l’Amiénois avec la Cathédrale d’Amiens, le cartier Saint Leu, le Musée de Picardie, La maison Jules Verne, et les Hortillonnages est aussi très prisé des touristes.
La Haute Somme est beaucoup moins connu du grand publique, c’est surement la région la plus authentique de la Somme avec une diversité de paysages inattendues et un patrimoine encore quasiment inconnue. Vous pourrez découvrir les étangs de la Haute somme, le petit train de la haute somme, les musées d’Albert et de Péronne, les circuits de mémoire de la première guerre mondiale et tous ses mémoriaux, de bonne balades en perspectives..
Située à 3 kms du blockhaus, la chèvrerie du moulin de Prouville se fera un plaisir de vous accueillir et vous faire visiter la chèvrerie. Xavier est un passionné. Il y a de fortes chances que vous croisiez Rosette ce petit cochon vietnamien hihihi!! Tous les animaux y vivent en harmonie et en plus les fromages sont succulents. Les fromages frais presque toute l'année et la tomme à partir de mai. N'hésitez pas à demander à Cécile qu'elle vous réserve un créneau horaire pour une visite. ;)
Pierre peut de vous faire découvrir les "Muches" en visite guidée éclairé avec des lampes à pétrole
« Muche » est un terme Picard qui signifie cachette. Les muches de Domqueur datent du XVIIè siècle : elles furent creusées pendant la guerre de 30 ans qui opposa les Français aux Espagnols de 1618 à 1648.
Les muches se situent sous la place au nord-est de l’église. L’entrée principale fut démontée il y a longtemps, elle se trouvait dans un talus face à l’église. Désormais on y accède par la cave du presbytère.
Un guetteur surveillait les alentours et donnait l’alarme en actionnant la cloche de l’église. La lucarne du guet existe toujours, elle est tournée vers Auxi le château d’où venaient les ennemis qui pillaient et incendiaient les villages.
La réouverture des muches fut décidée en 1944 par le maire Mr Léon Debray avec l’aide de Mr Loridan, de Mr Devos et du maçon Mr Billet. En fait, une rampe de V1 était en cours d’installation sur Gorenflos. Le maire fit dégager la galerie bouchée et c’est à cette occasion que fut découvert le souterrain supérieur.
Il fut décidé de percer un puits muni d’une échelle métallique, fabriquée par Mr Louis Talet, forgeron aidé par son frère Charles.
Elle fut scellée dans la paroi. Elle débouchait derrière la maison de Me Deroussen pour servir d’issue si l’entrée était bombardée ou enfumée, car les Allemands en possédaient les plans.
La galerie principale a dû être consolidée pour y accéder afin que les habitants se mettent à l’abri lors des bombardements.
La guerre terminée, les souterrains sont laissés à l’abandon.
C’est en novembre 1977 et pendant 3 ans qu’une équipe de bénévoles, dirigée par Mr Marcel Thuillier reprit le travail pour évacuer environ 240 tonnes (20 000 seaux) de craie et de silex à l’aide d’un treuil installée au sommet du puits.
L’autorisation officielle d’ouverture des muches a eu lieu le 22 juillet 1981.L es visites durent au minimum 45 minutes et sont assurées par 7 guides qui se relaient.
Descendons les marches de la cave du presbytère en forte pente, puis empruntons le passage très étroit. Nous nous retrouvons rapidement à 9 mètres de profondeur en moyenne et circulons dans trois galeries disposées ainsi :
- Sous la route (nord-est), 60m
- Sous la place (nord-sud), 30m
- Sous les maisons blanches et couleur brique (est-ouest), 20m
Soit 110m de galeries, 52 chambres simples ou doubles dont la température est de 10 à 11 degrés.
Dans l’une de ces chambres, on aperçoit deux encoches qui supportent un râtelier destiné à ravitailler en herbes les chèvres descendues pour assurer la nourriture en lait des jeunes enfants.
Dans une autre chambre on trouve une niche creusée qui devait abriter une statue. Au fronton sont gravées les lettres JHS (Jésus Hominum Salvator) : c’était la chapelle du lieu.
La plupart des chambres possèdent des niches pour y déposer les objets usuels et les lumignons qui éclairaient la pièce.
A l’entrée d’origine des souterrains, on peut relever de nombreuses inscriptions qui dateraient de l’époque des templiers : PP à l’envers, croix et épée.
Les templiers auraient ils caché un trésor dans les muches ?
Quelques habitants du village se sont acharnés à le chercher mais en vain. Aujourd’hui encore le mystère reste entier.
Les enfants d'une école du Nord en visite des Muches de Domqueur